L'Oréal soigne les beautés asiatiques
Le groupe français renforce ses centres de recherche de Tokyo et de Shangai pour s'adapter aux contraintes du marché asiatique.
En Asie, L'Oréal dispose de deux unités de recherche, à Tokyo et à Shanghai. « Les besoins et les pratiques des femmes asiatiques sont très différents de ceux des Européennes », justifie Pierre Yves Arzel, directeur général de L'Oréal Japon. Les femmes d'Extrême-Orient sont aussi de formidables clientes, fidèles et appliquées. « Une Japonaise utilise entre 16 et 18 crèmes et lotions par jour, contre 5 ou 6 en Occident. Seules les Coréennes font mieux, avec une vingtaine de produits d'usage quotidien », ajoute Eric Bône, directeur de la recherche du groupe à Tokyo.
Le centre de Shanghai, ouvert en 2005 est surtout destiné à « servir d'interface avec la communauté scientifique chinoise ». Ce n'est pas un hasard si L'Oréal s'est installé dans la capitale économique de l'Empire du Milieu. La consommation de produits de beauté y connaît un boom extraordinaire. Tous les grands magasins de la Nanjing Road regorgent de cosmétiques vantant les mérites d'une peau lisse et pratiquement transparente.
« Du temps de Mao, le maquillage était totalement interdit par le parti. Depuis l'ouverture du pays, les femmes se rattrapent », rappelle Didier Saint-Léger, responsable de l'antenne chinoise. Le pouvoir d'achat des Chinoises est certes inférieur à celui des Japonaises, mais les besoins et les désirs sont les mêmes. « Chez les femmes asiatiques, les rides apparaissent dix ans plus tard qu'en Occident, mais les tâches de vieillesse viennent plus tôt », rapporte Didier Saint-Léger. Comme dans toute l'Asie, les canons de la beauté exigent un teint immaculé et donc « interdit de soleil ». « L'Asie est le premier marché du monde pour les produits de la protection de la peau contre les méfaits des rayons UV ».
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